L’étape des préparatifs est une étape relativement facile à aborder pour un photographe de mariage – mais de mon côté, je ne peux m’arrêter aux traditionnelles images de maquillage très « glam« , j’y cherche toujours un supplément d’âme…

Je suis grand adepte de ces moments qui précèdent le mariage à proprement parlé. En effet, la coiffure, le maquillage et l’habillage constituent des étapes que j’aime photographier. Elles sont la transition entre un moment de calme apparent et le débordement des émotions. Ces moments, souvent passés en famille ou entre ami(e)s, sont bien souvent emplis de complicité et de tendresse.

Moi, photographe, peux y faire des images fortes de partage et de contact entre les protagonistes – et non pas seulement les photos classiques de brosse dans les cheveux ou de bâton de rouge sur les lèvres.

Mais ces moments sont aussi l’occasion pour moi de faire plus ample connaissance avec les mariés et leur famille, de me faire « adopter » et de rentrer ainsi doucement et tout naturellement dans le paysage de leur journée – et ainsi, petit à petit, me faire oublier en devenant un « proches ». La paradoxe de la proximité en photographie…

L’idée

Un maquillage dure en général 15 à 20 minutes où les personnes sont très peu mobiles. Cela laisse le temps de rechercher des angles originaux, différents.

J’aime jouer avec les miroirs et les contres jours

Il y a deux façons de gérer un contre-jour :

– faire entrer suffisamment de lumière (« exposer pour les basses lumières« ) pour distinguer les détails du sujet devant un fond qui est alors très surexposé.

– « exposer pour les hautes lumières » et détacher ainsi une silhouette noire sous un fond lumineux.

La prise de vue

Je choisi d’utiliser le 35 et le 85mm pour deux raisons :

– cadrer serré pour n’obtenir que les silhouettes des visages (les corps n’étant pas devant la fenêtre, ils ne se seraient pas détachés comme les profils)

– avoir une profondeur de champs minimale pour éviter que le fond ne soit trop présent. La profondeur de champs se gère avec deux paramètres, la longueur focale (plus elle est importante moins il y a de profondeur de champs) et le diaphragme (plus il est ouvert moins il y a de profondeur de champs).

Je réalise plusieurs clichés pour avoir le choix en post-production.

La post-production

Je savais dès la prise de vue que je souhaitais convertir des images en Noir & Blanc. D’une part pour donner diverses visions d’un même moment , mais également et surtout pour atténuer la présence des couleurs vives en arrière-plan qui aurait attiré l’œil dans une version couleur. La conversion en Noir & Blanc s’est faite en prenant garde à ce que les couleurs vives deviennent d’un gris clair discret, plutôt qu’un gris trop foncé qui aurait lui aussi attiré l’attention.

A très vite pour une nouvel article, et n’hésitez pas à commenter et à partager !