La première danse des mariés

 

Nous continuons notre rubrique avec un autre moment fort de tout les mariages : la première danse.

 

 

Si la sortie d’église ou encore l’ouverture du cocktail sont des moments relativement facile à appréhender au point de vue technique (beaucoup de lumière c’est beaucoup plus de facilités), l’ouverture du bal fait partie de ces moments importants peu aisés à photographier. Il faut en effet gérer des paramètres apparemment incompatible d’un point de vue photographique : le mouvement et la faible luminosité.

Lorsqu’il y a mouvement du sujet il est nécessaire d’écourter le temps de pose pour figer les personnages dans leur action.

Lorsqu’on écourte le temps de pose il faut ouvrir le diaphragme (en plomberie : pour remplir une même baignoire dans un temps plus court il faut davantage ouvrir le robinet – le diaphragme est le robinet de la lumière). Mais évidemment, on se retrouve bloqué par l’ouverture maximale de l’objectif. La seule solution est alors d’augmenter la sensibilité du capteur (les fameux ISO), et c’est heureux que les constructeurs aient fait des bons extraordinaires en la matière ces dernières années – en effet lorsqu’on augmente la sensibilité la qualité de l’image s’en ressent et du bruit apparaît  (fourmillement poussiéreux sur l’image). Aujourd’hui les appareils photos nous permettent des sensibilités élevées tout en respectant l’intégrité des images.

Revenons à nos mariés ;ils vont sur la piste pour danser. Un rapide coup d’œil à l’éclairage : la salle est allumée côté repas et au bout, le dancefloor est plongé dans  une relative obscurité seulement rayée de temps en temps par les éclairages tournoyants de la sono.

 

 

L’éclairage est très différent selon les dispositions furtives de ces spots. Parfois se sont des ronds colorés qui atteignent les visages des mariés, parfois des rayons bleus, parfois c’est le fond qui est éclairé… Je comprends alors qu’il sera mieux de garder une couleur « neutre » sur les visages, et d’avoir un fond coloré. En effet le vert ou le bleu discothèque ne va au teint de personne…

Malgré une sensibilité élevée et une grande ouverture de diaphragme, je ne peux malheureusement pas me permettre un temps de pose suffisamment court pour figer n’importe quel mouvement de cette danse.  Pour shooter il faut donc que j’attende le bon moment, le flottement entre deux pas de danse, l’instant ou les corps restent suspendus.

Il s’agit donc de danser avec le couple et les éclairages pour attraper le moment extrêmement bref ou j’obtiendrai la conjonction d’une pause dans leur mouvement avec l’éclairage voulu.

Tout en suivant les mariés l’œil droit collé au viseur en autofocus avec suivi du point (mode continu), l’œil gauche observe le tournoiement des spots. Savoir photographier les deux yeux ouverts peut souvent s’avérer utile en reportage !

 

 

Une quinzaine d‘images sont prises en un peu plus d’une minute, et la bonne photo est là. Je le sais tout de suite.